La Turquie compte aujourd'hui plus de 65 millions d'habitants dont moins de la moitié seulement vit à la campagne. Cette disproportion, au regard du nombre de villes importantes et de l'immensité des zones rurales, est le résultat d'un important mouvement d'exode rural.

Les villes, déjà surpeuplées, ne cessent d'accueillir des personnes originaires de régions défavorisées par des conditions climatiques parfois très dures. Ainsi la classe moyenne qui se dessine aujourd'hui dans les grandes villes n'entame pas beaucoup les très grandes disparités qui existent entre quelques familles riches et puissantes qui forment une bourgeoisie très aisée et la population beaucoup plus nombreuse qui vit de façon très précaire.

Il n'y a pas réellement de race turque car les tribus nomades en venant d'Asie Centrale, avant de se fixer en Anatolie, avaient profité d'un grand brassage ethnique. La "fusion" avec les populations déjà installées puis avec les nombreuses communautés qui trouvèrent refuge, vers la fin de l'Empire Ottoman, dans les différentes régions du pays ont poursuivi ce grand mélange pluri-ethnique. La population est musulmane à 98 % et majoritairement sunnite. La liberté de culte est totale et l'Islam est modéré. Le voyageur respectueux évitera toute forme de provocation en adoptant une tenue décente dans les lieux de culte. L'état est laïc.

Le turc parlé en Turquie appartient à la grande famille des langues turques pratiquées des Balkans à la Chine. Il se rattache à la branche altaïque de la famille linguistique "finno-ouïgourienne" dit "agglutinant" jadis appelé "ouralo-altaïque". Les jeunes turcs parlent assez fréquement l'allemand ou l'anglais et un peu plus rarement le français.